Hydroponie : comment réussir la culture hors sol sous serre ?
Pour améliorer la croissance de vos fruits et légumes, il existe bien des manières de cultiver sous serre, que vous préférez planter en terre ou pratiquer la culture hors sol. L’hydroponie, notamment, est une méthode particulière pas si difficile à mettre en place.
Comment fonctionne une serre hydroponique ?
Le principe de l’hydroponie est de se passer de terre ou de terreau pour produire : c’est-à-dire, pratiquer la culture hors sol sous abri, aussi appelée culture indoor. L’hydroculture est idéale pour faire pousser fruits et légumes lorsque l’on manque de terrain ou que la terre disponible n’est pas très fertile.
En effet, être adepte de l’hydroponie, c’est repenser la façon traditionnelle de cultiver en utilisant les ressources de la nature les plus efficaces. Le concept est d’apporter à vos plantes les 3 seuls éléments indispensables à leur épanouissement : de l’eau chargée de nutriments, de la lumière, et une chaleur suffisante. Le système hydroponique montre que les racines des plantes peuvent se contenter d’un simple substrat neutre pour se maintenir, comme du sable par exemple. L’essentiel est que ce dernier soit constamment irrigué par une eau contrôlée pleine de minéraux.
Ainsi, avec l’hydroponie, vous jardinez sous abri pour surveiller et maitriser la croissance de vos végétaux. Cette façon de cultiver a fait ses preuves et est de plus en plus prisée au sein des agriculteurs. Elle a également l’avantage de pouvoir créer un potager en hauteur pour un meilleur confort puisque les cultures ne sont pas reliées au sol. Pratiquer l’hydroponie, c’est cultiver toute l’année sous abri, sans se soucier des conditions climatiques, et à la verticale, pour un véritable gain de place. Grâce à ce mode de culture ultra moderne, vous adaptez les apports nutritifs nécessaires pour chaque espèce que vous faites pousser. Ainsi, au sein d’un réseau hydroponique, vos plantes poussent plus vite, leur apport en nutriment étant bien meilleur.
Quel équipement pour une serre hydroponique ?
Bien qu’il ne compte que des avantages, installer un réseau hydroponique sous serre nécessite toutefois un minimum de matériel :
- La serre maraichère tout d’abord. Serre tunnel de jardin ou serre polycarbonate et aluminium, il vous faut miser sur une grande serre lumineuse à la structure rigide, sous laquelle vous pouvez tenir debout et circuler sans difficulté.
- Le substrat destiné à accueillir vos plantes : fibres coco, sable, laine de roche, billes d’argile… Il doit être suffisamment aéré afin que les racines ne s’y noient pas. En outre, ce substrat dit « inerte », n’est pas un environnement propice au développement des insectes, ce qui limite beaucoup le risque de maladie.
- La table de culture (qui peut être agrémentée d’un éclairage selon le besoin de vos plantes). Cette dernière supporte les bacs hydroponiques étudiés spécialement pour ce type de culture à irrigation. Le plus souvent, ces derniers ressemblent à de longues gouttières.
- Un réservoir où stocker l’eau additionnée de nutriments, couplé à un système d’arrosage en gouttes à gouttes. Comme on ne sème pas en terre dans une serre hydroponique, il est important de mettre en place un bon système d’irrigation automatique : chaque goutteur distribue ainsi la solution nutritive (préalablement dosée) au substrat des végétaux. Le débit de l’eau est maitrisé, il n’y a aucun gaspillage de cette précieuse ressource.
- Un récupérateur d’eau de pluie pour alimenter ne jamais laisser votre réservoir vide, tout en faisant des économies.
- Certaines enseignes spécialisées peuvent aussi vous vendre des kits d’installation hydroponiques tout prêts, ainsi que des instruments de mesure tels que des testeurs de pH. Tout comme il existe des mini serres hydroponiques pour intérieur.
Culture hydroponique sous serre : quelles alternatives ?
Si vous êtes adeptes du jardinage autre que l’agriculture traditionnelle ou la permaculture, par faute de moyens ou faute de place, l’hydroponie n’est pas l’unique solution.
Vous pouvez également vous tourner vers 4 autres méthodes alternatives :
- L’aéroponie, qui reprend le concept de l’hydroponie en poussant plus loin le raisonnement. C’est tout un circuit fermé et automatisé où les racines sont à l’air libre et irriguées par pulvérisations permanentes.
- L’ultraponie, qui est un cran encore au-dessus de l’aéroponie, pour laquelle l’apport en eau se fait par un brumisateur à ultrasons.
- La bioponie, aussi appelée hydroponie organique. C’est la pratique de l’hydroculture biologique : on n’utilise pas d’engrais de synthèses, uniquement naturels. La solution aqueuse nutritive n’y est pas non plus stérile, elle peut contenir des micro-organismes.
- L’aquaponie, qui est l’association de l’hydroponie et de l’aquaculture pour créer un mini écosystème : l’eau qui nourrit les plantes provient d’un aquarium et y retourne une fois purifiée par ces dernières. Cette méthode utilise le processus naturel de transformation des déjections de poissons.